TWN (TRIUMPH) 350 Boss Année 1954
L'ultime sursaut
On sait que Triumph-Allemagne entretint d'étroites relations avec Triumph-Angleterre jusqu'en 1929. Par la suite, son autonomie redevint totale sous l'appellation TWN (Triumph Werke Nürnberg) pour éviter la confusion, et la Boss démontre brillamment son talent personnel. Certes, cette machine n'est pas aussi avant-gardiste que ses contemporaines, Hoffmann Gouverneur, Victoria Bergmeister ou même Maico Taifun. Son école serait plus proche de celle des DKW ou Adler, mais elle se situe quand même à la pointe de la technique du moment, notamment du point de vue métallurgique.
Des originalités discrètes
C'est ainsi que, pour améliorer le refroidissement, ses quatre ailettes supérieures en aluminium sont surmoulées autour du cylindre en fonte. Elle se signale aussi par son double carburateur et ses cylindres côte à côte (et non l'un derrière l'autre), ainsi que par son frein arrière à commande hydraulique, qui prévoit une dérivation vers un side-car. Pas très puissante, cette machine affiche en effet un exellent couple à moyen régime, qui la prédestine à un usage "lourd". A 2 230 marks, son prix en revanche n'est pas trop lourd, puisque comparable à ceux d'une Horex Regina ou d'une DKW RT 350. En 1956 pourtant, TWN est durement touché par la crise et ne va produire que 2 000 motos, dix fois moins qu'en 1953.
La chute est brutale
Les quelques maladies de jeunesse de la Boss, fâcheuses pour une moto destinée aux grands rouleurs, ne sont sans doute pas pour rien dans ce retrait. TWN jette l'éponge en 1957 et est absorbée par le groupe Grundig.
Peu sportive, bien qu'elle apparaisse sur circuit sur cette vue d'époque, la Boss reste bien représentative de la haute technicité des moyennes cylindrées allemandes conçues entre 1950 et 1954.
<< Retour à la page précédente