TRIUMPH 650 Bonneville T 120 R Année 1961
L'histoire d'une grande dame
La 650 bicylindre Triumph, la Thunderbird, naît en 1949 d'une modification des cotes de la Speed Twin de 63 X 80 à 71 X 82 mm et avoue 7,5 ch de plus que cette 500... en ne coûtant pas plus cher à construire. Elle est suivie par la Tiger 110 à plus grosses soupapes et arbres à cames plus pointus. En 1954, la T 110 reçoit enfin une suspension arrière oscillante puis, en 1956, une culasse aluminium.
La vengeance de Triumph
La nouvelle version à deux carbus, présentée au salon de Londres 1958, est baptisée Bonneville en dernière minute en hommage aux record à 345 km/h établi avec cigare muni du même moteur. Une bonne manière pour Triumph de se venger de la Fédération Internationale Motocycliste qui n'a pas homologué le record pour une sordide histoire de chronométreurs non reconnus. Cela n'empêcha pas Triumph de baser sa publicité sur cette prestation en ajoutant en petits caractères : "sous réserve de confirmation officielle".
La lente évolution de Bonnie
Cette première "Bonnie" 1958, avec une étonnante robe mandarine et gris, possède encore le phare caréné incorporant les instruments et le cadre simple berceau dédoublé de la Thunderbird. Elle adopte, en 1960, un cadre double berceau, une fourche avant plus légère d'aspect et des compteurs surmontant le phare (le compte tours est une option). Jusqu'à la fin des années soixante, la "Bonnie" récolte un impressionnant palmarès en courses de production et reste le haut de gamme Triumph jusqu'à l'apparition de la Trident, en 1970. Elle reçoit, fin 1962, un semi bloc-moteur en remplacement de la boîte séparée et le cadre redevient un simple berceau dédoublé.
Équipée de deux carbus Amal monobloc à cuve commune et sans filtre à air, la T 120 R de 1961 était annoncée par "Motor Cycling" comme la plus rapide de son temps avec 188 km/h et 7 500 tr/mn.
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