PEUGEOT 500 Grand Prix année 1923
Un moteur encore moderne soixante-dix ans après
Les constructeurs français en général et Peugeot en particulier n'ont jamais été très présents au niveau des compétitions internationales. Quelques grandioses exceptions sont heureusement là pour rassurer notre fierté nationale, à commencer par les révolutionnaires Peugeot bicylindres de Grand Prix de 1914 à 1927.
2 cylindres, 2 ACT et 8 soupapes en 1914
Peugeot présentait, juste avant la première Guerre mondiale, son premier bicylindre vertical, une fabuleuse 500 cm³ à double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindre. Sans boîte de vitesses, cette révolution sur deux roues abattait en 1914 le kilomètre lancé à 122 km/h aux mains du célèbre Péan.
La moto française au plus beau palmarès
En 1920, cette base est remaniée par l'ingénieur roumain Antonescu avec un bloc moteur-boîte trois rapports (à plant de joint horizontal), un embrayage à sec et une transmission par chaîne, autant de caractéristiques tout à fait actuelles. Après de beaux succès, cette 500 est remplacée en 1923 par une version qui ne comporte plus qu'un ACT et deux soupapes par cylindre et n'en annonce pas moins que 27 ch. A son guidon, Péan va couvrir le kilomètre lancé à 157,9 km/h en 1923 puis à 165,4 km/h en 1924. Peugeot arrêtera malheureusement sa participation aux courses internationnales en 1927, après avoir récolté le plus beau palmarès jamais acquis par une autre moto française : Grand Prix des Nations, de Suisse, du Motocycle Club de France et d'Espagne... En tout vingt et une victoires sur vingt-trois courses.
Reconstruite par Jean Nougier autour du moteur sauvegardé par miracle, la Peugeot GP dépasse encore allègrement les 120 km/h et se pilote avec une déconcertante facilité.
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