PEUGEOT Moto légère Paris-Nice 350 cm³ année 1914
Renouvellement par le bas
Les motos Peugeot de 1912 sont fiables et bien au point mais commencent à dater, avec leurs soupapes d'admission automatiques et leurs réservoirs ronds et étriqués, face à une concurrence qui propose des moteurs à soupapes latérales ou même culbutées, dans des parties cycles à l'aspect plus moderne. Le Lion va réagir en 1913 en modernisant sa plus petite cylindrée, la 2 1/2 HP.
Évolution plutôt que révolution
La "Moto Légère 2 1/2 HP" s'offre des soupapes latérales, un élégant réservoir à flancs plats incliné sur l'arrière pour abaisser la selle et elle ajoute au nickelage une élégante peinture rouge amarante soulignée de filets or. Pour le reste, le traditionalisme prévaut, Peugeot a déjà appris qu'il ne faut pas désorienter la clientèle par des progrès trop rapides. La transmission à courroie directe est conservée (avec poulie de sortie moteur réglable à l'arrêt et tendeur) comme la fourche Truffault, intéressante par son débattement, mais dont les qualités se dégradent vite. Vendue 1 050 F, avec un outillage complet, la Paris-Nice est la moins chère des bicylindres et sa vraie concurrente sera la Motorette Terro n° 3, monocylindre certes mais à 985 F.
Une course d'endurance pour baptême
Engagée au Paris-Nice 1913, la nouvelle Moto Légère gagne dans sa catégorie, ce que Peugeot mentionne illico dans ses catalogues. Un titre mérité car effectuer un tel trajet sans pannes graves était un test probant d'une bonne fiabilité et d'une grande facilité de réparation.
Produite de 1913 à 1915, la Paris-Nice pouvait disposer dès 1914 de plusieurs options : moyeu arrière Peugeot avec embrayage (125 F) ou moyeu anglais Armstrong à trois vitesses sélectionnées par levier au dessus du réservoir (350 F) ou option coupable avec un side-car vendu 325 F.
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