MORS-SPEED 115 cm³ S1C année 1952
Face à la rude concurrence transalpine
Après avoir commercialisé des side-cars avant-guerre, P. Brissonnet, à la fin des années quarante, fabrique sous la marque Speed des accessoires et équipements automobile. Dès 1949, Speed présente le prototype d'un scooter. Le modèle de présérie, en 1950, est pratiquement finalisé, et se signale par son cadre original constitué de quatre morceaux boulonnés, trois en aluminium coulé et un en tôle emboutie. Une seule pièce de fonderie, faisant office de tablier, réservoir et plancher, sur laquelle viennent se boulonner deux longerons-supports de suspension arrière, qui eux-mêmes reçoivent le support de selle en tôle d'acier.
L'un voulait, l'autre pas
Autre particularité, la boîte est commandée aux talons par l'intermédiaire de deux pédales : la première est appelée par pression à gauche, la seconde par pression à droite. La maison Speed n'a semble-t-il pas les moyens (ou l'intention) de produire le S1C elle-même. La grosse société Mors, impliquée dans l'électricité et la mécanique, a en revanche envie de s'engager dans le scooter. Elle acquiert les brevets du S1C par le biais de sa filiale SICVAM, et en entame la fabrication dans ses usines de Sens.
Peu conforme au canons du moment
Lancé en octobre 1951, le S1C va réaliser une carrière honnête, sans plus, face à des concurrents d'origine italienne moins nobles mais moins coûteux qui imposent leur propre ligne esthétique. A partir de 1955, et suite au désengagement de Mors, les scooters Mors-Speed (un modèle Paris-Nice est venu épauler le S1C en 1953) sont diffusés sous la marque Alcyon avant d'être définitivement abandonné en 1956.
Techniquement original avec son tablier-plancher et sa fourche en alliage d'aluminium, le Mors-Speed n'avait pas les moyens de lutter avec la grosse artillerie des Vespa et Lambretta.
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