MONET-GOYON 200 cm³ M2 VDO Shooting Star année 1955
Réaction
En 1954, Monet-Goyon est le troisième constructeur français de vélomoteurs et le quatrième en motocyclettes. L'année suivante, sa production en 100 et 125 cm³ a chuté de moitié (16 000 unités au lieu de 29 000) et presque d'autant en 200 et 232 cm³ (1 500 contre 2 700). Il est grand temps de réagir !
Une partie cycle moderne
La réaction a d'ailleurs commencé fin 1953 avec la Starlett, un vélomoteur carrossé à coque autoporteuse de 98 cm³, intermédiaire entre moto et scooter. Fin 1955 sera présenté le Pullman, un vélomoteur carrossé, lui-aussi, qui tranche avec l'anonymat de la production française. Ce sera aussi l'occasion de redessiner la partie cycle des "motos légères" à moteurs Villiers de 197 et 232 cm³. Elles conservent leur cadre simple berceau, mais les suspensions sont entièrement revues : ainsi la classique fourche télescopique avant est relayée par une fourche Grégoire. Sans amortissement hydraulique, elle comporte de longs ressorts verticaux dont le travail est freiné par des correcteurs, petits ressorts horizontaux logés dans le carénage du phare, qui fait partie intégrante de la fourche.
Un moteur un peu juste
A l'arrière, la désuète suspension coulissante est remplacée par une oscillante dont le bras est en tôle emboutie. Les amortisseurs sont doublés, eux-aussi, de correcteurs Grégoire. Cette rénovation se complète de profonds garde-boue et de panneaux latéraux de protection, masquant le carburateur. Mais le moteur n'a guère évolué, mis à part des carters latéraux. Il est toujours aussi poussif avec ses 8 chevaux (40 ch au litre seulement).
Bien visible à mi-hauteur de l'amortisseur arrière, le correcteur de suspension Grégoire se retrouvait aussi sur la fourche avant de la M2 VDO, mais emprisonné dans le phare.
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