MAZOYER 500 Flèche d'Argent année 1953

A la poursuite de l'Angleterre

En région parisienne, à la fin des années quarante, la fougue des sportifs motocyclistes est freinée par le rationnement de l'essence et celà participe au succès d'une nouvelle discipline, le motocross dont les épreuves sont aussi courtes que viriles.

Motociste puis constructeur

Le motociste parisien René Mazoyer monte une écurie, la Flèche d'Argent. Ses pilotes, Blot, Bonin, Dauge, Deshaies, Poitte et lui-même, en sont encore à chevaucher des bitzas à base de cadres Matchless équipés de moteurs Rudge, Puch, Triumph, etc., ce qui ne satisfait guère notre homme qui entreprend de construire sa propre moto de cross : c'est chose faite en fin d'année 1949 avec la "Flèche d'Argent", dont l'aspect trahit l'inspiration directe des BSA, et que piloteront Blot, Legrand et Prieur.

Du cross à la route

Au printemps 1953, Mazoyer en a extrapolé une version civile après cinq ans de travail acharné et le résultat est des plus séduisants : son constructeur la présente comme une "machine de tourisme moderne, rapide et robuste, du niveau d'une 500 anglaise". On se doit d'admirer le courage et la persévérance d'un homme qui, avec des moyens réduits, a créé les plans, les moules de fonderie, la tôlerie, les suspensions et même l'embiellage et la pignonnerie de boîte de vitesses, de principe Burman. Sous sa livrée rouge orangé avec filets gris-argent, la Flèche d'Argent séduit les essayeurs de la presse spécialisée : tenue de route, suspension, freins et performances sont jugés exellents. Hélas, le talent ne remplace pas les finances, aucun des constructeurs français ne veut reprendre à son compte ces belles qualités et la Mazoyer restera un prototype.

Bien que très directement inspirée de la BSA, la Mazoyer était entièrement française.


<< Retour à la page précédente