MAGNAT-DEBON 400 cm³ type Aviation année 1921
Une naissance tragique
Jules Magnat et Louis Debon, associés depuis 1893, ne construisent que des vélos jusqu'en 1906, à l'exception de quelques prototypes de motos légères. Pour se lancer dans la moto, ils font appel à Arthur Moser et la première Magnat-Debon est une 2 ½ hp et de 331 cm³ (70 x 86) à soupape d'admission automatique.
La moto de l'armée de l'air
En 1910, ce moteur tiers de litre reçoit des soupapes en tête, encore rares à l'époque. La cylindrée passe à 384 puis 397 cm³ (75x90 mm) en 1912 et cette moto va constituer le cheval de bataille de la marque grenobloise, jusqu'à l'arrivée, en 1913, d'une 500 bicylindre en V, elle-aussi culbutée. Mais les temps sont difficiles pour "Magnat et Moser constructeurs" et la Grane Guerre va tragiquement précipiter les événements. L'armée de l'air utilise déjà la 400 (d'où l'appellation "Aviation"), et Magnat-Debon étudie un bicylindre en V à suspension arrière dont l'armée commande 1 000 exemplaires. Il ne sera malheureusement au point... qu'au moment de l'armistice et Moser, démoralisé, se tire une balle dans la tête !
Réunion avec Terrot
Magnat-Debon, devenu depuis 1914 proprieté de Moser et Villard, est repris, en 1920, par la société lyonnaise pour la construction de cycles et de machines à coudre, également nommée adjudicataire de Terrot mis sous sequestre pendant la Grande Guerre. Dans cet imbroglio, notre 3 ½ hp a du mal à évoluer. Avec sa "fourche élastique", ancêtre directe des télescopiques, son moteur culbuté, ses deux vitesses et un démarrage par manivelle, cette moto ne manquait pourtant pas d'atouts bien qu'elle conservât une transmission par courroie et un freinage sur la seule poulie jante arrière.
En 192, ce type Aviation va recevoir un démarrage par kick et le réservoir, toujours entre tubes, prend une allure profilée plus moderne.
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