LA FRANÇAISE 125 cm³ Paris-Nice année 1956

Ultime tentative

Dans l'Euphobie des débuts du scooter, vers 1950, en France et ailleurs, nombre de maisons qui n'ont aucune expérience dans le deux roues motorisé se lancent dans l'aventure avec, bien souvent, des suites désastreuses.

De Speed à Mors

Pierre Brissonnet, propriétaire-fondateur de la marque parisienne d'accessoires automobiles Speed, a déjà un projet de scooter en 1943. De modifications en améliorations, ce projet débouche en 1951 sur le Speed S1C, un original scooter de ville de 115 cm³ à deux vitesses. Mais, n'ayant pas les moyens industriels de production, c'est la société Mors qui le réalisera dans son usine de Sens. Cependant, ce Speed a des prétentions limitées : c'est pourquoi, au salon de Paris 1953, Mors révèle son "Paris-Nice" S3, "grand routier" plus performant que la majorité des autres scooters 125 cm³.

De Mors à Alcyon

De structure composite (châssis tubulaire et carrosserie non porteuse), ce "Paris-Nice" a une forte personnalité, due à sa ligne élancée qui porte la marque d'un grand nom de la carrosserie automobile française : Labourdette. Mais les ventes, tant du Speed S1C que du "Paris-Nice", déçoivent les attentes de Mors. En 1955, elle se sépare de sa branche scooters qu'elle confie à la vieille firme de Courbevoie. les Ets. Gentil, plus connus sous la marque Alcyon et ses sous-marques : La Française, Thomann, Olympique, Armor, Labor et Lapize. Malgré une présentation bicolore, les ventes ne s'arrangent pas et, s'associant en 1959 avec Lucer, Alcyon renonce au scooter au profit du cyclomoteur, l'unique issue de secours à cette époque.

Bien proportionné et doté de bonnes performances, le "Paris-Nice" de Mors sera repris, sans grand succès, en 1956, par Alcyon et ses sous-marques.


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