HILDEBRAND & WOLFMULLER Année 1894
La première moto de série
La Hildebrand et Wolfmuller apparaît en Allemagne en 1894, avec, déjà, un long passé puisqu'elle a réalisé, en 1889, un modèle à vapeur puis, en 1892, un autre à moteur deux temps. Ce troisième modèle est radicalement différent avec son bicylindre quatre temps, mais a néanmoins un air de famille avec son cadre largement ouvert, typique de la marque.
Une carrière internationale
Baptisé "motorrad", l'Hildebrand est, dès le départ, prévue pour être produite en série par des sous-traitants puis dans une usine construite spécialement. Présentée en France dès 1894, elle y rencontre un tel succès que la firme de bicyclettes Duncan & Suberbie décide d'en acquérir la licence et, la germanophobie aidant - la défaite de 1870 n'était pas loin - l'Hildebrand & Wolfmuller devient "Pétrolette", un nom trouvé par le journaliste Pierre Giffard du petit Journal, par ailleurs organisateur de la course Paris-Rouen. La Pétrolette est aussi la vedette moto du premier salon de l'automobile et du cycle, au Palais de l'Industrie en décembre 1895, où six motos sont exposées.
La Pétrolette est morte... vive la Triumph
Les cinquante premières Pétrolette sont livrées en 1895 pour 2 000 Francs mais leur conduite délicate obligeait le constructeur à former chaque acheteur et la mise en marche aléatoire du moteur amenait de multiples réclamations (allumage par tubes incandescents qu'il fallait faire rougir avant le départ, etc). La production française cessa en 1896 et l'allemagne en 1897, tandis que les importateurs anglais se lançaient dans une nouvelle aventure : Triumph.
Plusieurs Hildebrand et Wolfmuller ont survécu mais celle-ci nous offre une rarissime présentation, en marche, lors du centenaire de la moto à Munich.
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