500 ELF 2 année 1984

Révolutions françaises pour la moto japonaise de demain

Le pétrolier français Elf lorsqu'il décide en 1978 de concevoir une moto de course fait appel à André de Cortanze, ingénieur novice dans la moto mais riche d'un long passé de concepteur automobile, notamment avec les Elf de Formule 2.

La révolution de 1978

Dévoilée début 1978 la Elf-X n'a pas de cadre (moteur porteur), un train avant à bras superposés, le réservoir sous le moteur et des freins carbone. Cette première version mue par un TZ 750 Yamaha est rapidement remaniée pour accueillir, sous le nom de Elf-E et avec une suspension arrière monobras, un 1 000 cm³ Honda qui la destine aux courses d'endurance type Bol d'Or où ses résultats prometteurs décident Elf à développer une vraie machine de Grand Prix.

Les Grands Prix, d'une expérience à l'autre

La Elf-2, dotée d'un NS 500 Honda trois cylindres, innove plus encore, avec sa direction de type "cyclo-rameur" et ses suspensions sous le moteur. Elle est cependant fort déroutante à piloter et des évolutions 2A puis 2B reviennent en arrière dans ces deux domaines. En 1986 apparaît la Elf-3 avec un nouveau train avant, de type McPherson, destiné à résoudre les énigmes posées par la suspension à bras superposés. Elle sera 9ème du championnat du monde. L'Elf-4 de 1987, sur la base du NSR 500 Honda 4 cylindres, et son ultime évolution Elf-5 de 1988 ne parvenant toujours pas à s'imposer, Elf décide d'arrêter l'expérience tandis que la firme Honda qui a racheté les brevets Elf couvrant ces innovations étudie sur ces bases françaises, notre moto japonaise de demain.

Pas de cadre, suspensions couplées, direction à palonnier, la Elf-2 de 1984 était sans doute la moins conventionnelle de toutes les Elf.


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