ÉCUREUIL 1000 ERS année 1988
Une tentative futuriste de moto intelligente
Conçue en 1986 par Joël Guillet sur l'initiative du journaliste et pilote Pierre-Marie Poli, l'écureuil ERS allait défrayer les chroniques des Paris-Dakar de 1987 à 89. Il est vrai que l'équipe de l'Écureuil s'attaquait à un pari fort osé, en allant tester dans la course la plus dure au monde des solutions techniques révolutionnaires.
Moto modulaire et cadre carbone
Toute l'ingéniosité de la construction reposait sur le concept modulaire de la moto composée de trois éléments - coque porteuse, ensemble moteur-transmission-roue arrière et suspension avant - très rapidement démontables. Il ne fallait que six minutes pour déposer moteur et transmission et la facilité de changement de partie avant permettait d'utiliser dans chaque étape un module de géométrie adaptée au profil. Il était également possible de monter la mécanique en différentes positions pour modifier la répartition des masses et de faire varier l'empattement. Comme les Formule 1 actuelles, l'ERS était construite autour d'un compact châssis-coque en fibres carbone-kevlar pesant moins de six kilos. La coque recevait le réservoir souple type aviation en caoutchouc rempli de mousse pour éviter les mouvements du carburant. Boulonnés sous la coque, deux berceaux à structure nid-d'abeille en aluminium suportaient le gros bicylindre BMW et sa transmission.
Tout près du but
Pari réussi. Les Écureuil prouvèrent en trois ans le bien-fondé de leur concept en passant bien près de leur but ultime avoué : la victoire.
La course accepte bien mal les expériences et les Écureuil se retirèrent de la compétition avant d'avoir pleinement terminé leur développement.
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