AUTOMOTO 250 CHL année 1954

Le moteur qui faillit relancer l'industrie française

Automoto est la marque de fabrique de l'Industrielle du Centre, maison stéphanoise, dont l'origine remonte au tout début du siècle. En 1930, Automoto passe dans le giron de Peugeot, en gardant une grande autonomie.

Un programme confus

Cette autonomie se retrouve toujours dans les années cinquante et la gamme 1954 semble assez disparate, d'autant que certains modèles sont empruntés à celle de Monet-Goyon qui est, à l'époque, contrôlé par le Groupe Auto-moto-Peugeot ! Ainsi les cyclomoteurs ont des moteurs Marquet, Motobloc ou Vap, les vélomoteurs des Peugeot 125 des Villiers 100 et 125 cm³ ou un AMC 175 et 250 cm³. Et sans grand bruit, sans palmarès sportif, Automoto sera quand même un des grands de la moto française.

Classique et anonyme

Cantonné dans les moyennes cylindrées (jusqu'à 175 cm³), le monde motocycliste français salue comme il se doit l'apparition au salon de Paris, en 1952, du tout nouveau bloc-moteur AMC 250 cm³, "qui concrétise le redressement de notre industrie", comme le claironne la presse spécialisée. Ce moteur, commercialisé courant 1953, va permettre aux firmes de moyenne importance de proposer enfin aux amateurs de plus forte cylindrée leurs "haut de gamme". C'est le cas d'Automoto qui présente, en 1954, la "moto grand tourisme haut luxe" 250 CHL. Sobrement émaillée en noir, rehaussée de chromes, elle est très classique, avec son cadre double berceau, sa selle biplace, ses suspensions modernes : il ne lui manquait, en somme, qu'un peu de personnalité.

Bien que touriste de vocation, la 250 Automoto pilotée par Pahin, le vétéran de l'écurie Peugeot, et Rançon, s'aligna au Bol d'Or 1955 qu'elle remporta en classe 250 avec 2 110 km parcourus à 87,9 km/h.


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