MESSERSCHMITT Kabinenroller KR 175 Année 1954
Il ne lui manque que les ailes
Gros scooter ou voiturette à trois roues ? Le Messerschmitt s'apparente aux deux genres, tout comme à l'avion. La firme de Regensburg ne peut, en effet, renier son passé et son "kabinenroller" (scooter à carrosserie) doit tout son charme à cette connotation aéronautique.
Sur la piste d'envol
La connotation est si forte qu'on s'étonne presque de n'avoir pas à monter sur l'aile pour accéder au poste de pilotage. Soulevez donc vers la droite le cockpit en plexiglas découvrant les deux sièges en tandem et le coffre à bagages. Le siège du pilote se bascule vers l'arrière pour lui permettre de s'insérer face au commandes. Le passager monte en second, s'installe derrière, les jambes écartées autour du siège avant et referme la bulle. Surprise, le manche à balai, qui n'eut pas étonné dans ce contexte, est remplacé par un guidon (presque) classique avec deux poignées tournantes, l'une pour passer les vitesses et l'autre, qui tourne bizarrement vers l'avant, pour les gaz.
Étonnant et efficace
La mise en route s'effectue soit par un kick sur le moteur soit par un levier à droite du pilote. Essuie glace, chauffage intérieur, rien n'est oublié, pas même l'autoradio (en option) nettement plus audible une fois le moteur coupé (!) et une roue de secours en soulevant l'arrière de la carrosserie. Débrayage et freins s'actionnent aux pieds. Nerveux, le Messerschmitt frise les 90 km/h, freine correctement (sur les trois roues) et ne consomme que 2,3 l./100 km. Il sera produit à quelques 10 000 exemplaires dans cette version 175 cm³ à trois roues et devient aujourd'hui une pièce de collection recherchée.
Comme tant d'autres constructeurs aéronautiques Messerschmitt tenta après-guerre de se reconvertir dans le petit véhicule économique qui connaissait, surtout en Allemagne, un phénoménal succès (BMW Isetta, Goggomobil, etc.).
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