KREIDLER 50 Grand Prix Année 1963

Réservé aux poignets et chevilles souples

La firme, fondée à Stuttgart en 1951 par Alfred Kreidler pour diversifier ses activités métallurgiques, comprend très tôt que la promotion des 50 cm³ de série passera par la compétition. L'ingénieur Johannes Hilber développe des machines spécifiques dès 1958, qui s'illustrent avec un titre national, en 1960, puis le premier titre de champion d'europe attribué en 1961. La marque est vite récompensée de cet effort. La moitié des deux roues vendus en Allemagne en 1962 sont des Kreidler, et cette gratification l'encourage à s'impliquer plus encore lorsqu'est enfin organisé un championnat du monde en 1962.

Trois fois quatre

Dès juin 1961 est apparu un vrai moteur de course, se singularisant par ses deux distributeurs rotatifs en bouts de vilebrequin. La seconde originalité de cet engin est sa transmission à... douze vitesses ! Pour s'accommoder d'un moteur dont la plage d'utilisation est des plus étroites, Hilber a, en effet, développé une boîte-relais qui vient épauler la boîte initiale à quatre rapports. Ce relais à trois positions, logé au-dessus de la boîte de vitesses, est commandé par poignée tournante au guidon gauche. Un vrai casse-tête pour les pilotes, qui n'empêche pas Anscheidt de finir deuxième du championnat 1962 derrière l'inaccessible Suzuki de Degner.

Hégémonie japonaise

Les progrès réalisés par Kreidler (cadre redessiné, fourche télescopique, freins renforcés) ne suffisent pas, Anscheidt finit à nouveau deuxième derrière le Suzuki d'Anderson en 1963. Il reculera à la troisième place en 1964, malgré un tout nouveau moteur, et Kreidler renoncera aux GP, fin 1965.

Hans-Georg Anscheidt était employé à l'usine Kreidler lorsqu'il devint vice-champion du monde 1963 aux commandes - complexes ! - de cet engin à trois vitesses à main et quatre vitesses au pied.


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