BMW R 1100 RS Année 1993

Un nouveau flat twin, soixante-dix ans après le premier

Pour fêter ses soixante-dix ans de bicylindre à plat, et ses 650 000 motos de ce type, BMW lance, au début de 1993, une toute nouvelle génération de flat-twin. C'est la cinquième de son histoire, après celles de 1923, 36, 51 et 69, et sans doute la plus marquante. Le moteur, dont le développement remonte à 1985, est, en tête (dont l'architecture maintient l'envergure du moteur dans des limites raisonnables), que par son injection et son allumage combinés (et un échappement catalytique en option).

Révolution discrète

C'est cependant la partie cycle qui se montre la plus novatrice. Non seulement le train arrière à parallélogramme est celui apparu sur la 100GS, mais encore la suspension avant est celle inspirée du type McPherson courant en automobile. La fourche, simplement coulissante, ne choque pas un œil habitué aux télescopiques, mais son guidage est assuré par un triangle inférieur et la suspension même est confiée à un unique combiné amortisseur séparé (et japonais !). L'ensemble est, hélas, plus lourd et plus encombrant qu'une fourche clasique, mais il offre une géométrie efficace (antiplongée, etc...).

Vers l'adaptation morphologique

La R 1100 RS se signale encore par ses efforts d'ergonomie, puisque guidons, hauteur de selle et saute-vent sont réglables. Enfin, elle inaugure une nouvelle génération d'antiblocage de frein, toujours dû à FAG mais plus compact et plus léger que le précédent. Cette machine s'annonce, hélas, assez coûteuse, à partir de 70 000 francs mais elle devrait être suivie d'une version plus économique ainsi d'ailleurs que d'un modèle GS tout terrain.

BMW fait mentir sa réputation de conservatisme. Non seulement le moteur est moderne, mais la partie cycle innove plus que n'osent le faire les japonais.


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